Articles

Olivier

Image
 Un jour... un message Des milliers d'anges ont rejoint le ciel Depuis l'envol du mien un triste matin. Pourtant, je pensais être la seule à pleurer Le terrible manque d'un enfant,  Jusqu'à ce jour où un message est venu m'interpeller, Me bousculer, me réveiller de ma lugubre léthargie. Loin là-bas, sur l'ile où je suis née, Une autre maman hurlait sa douleur. Son jeune garçon venait de déployer ses ailes.  Olivier, beau et plein de vie, tout à coup terrassé ! Alors s'en sont suivis des échanges,  Des mots sur des maux, partagés, Jusqu'à voir au milieu des étoiles nos fils, Ensemble pour explorer leur nouveau monde, Recevoir en même temps nos baisers soufflés. Olivier ! Doux prénom qui désormais Ne quitte plus mes pensées ! Nul besoin de connaître les anges avant leur envol Pour leur faire une place dans notre cœur.  Penser à mon fils Guillaume ne m'empêche pas de penser à toi Olivier ! Essuyer mes larmes ne m'interdit p...

Petit bout de souvenir… Salazie !

Image
Salazie   Il était une fois,... Guillaume et son pépé ! Petit bout de souvenir de son voyage à la Réunion. Il avait 9 ans. Il racontait, des années plus tard,...   Une rivière qui coulait entre deux montagnes.   Plus il y pensait, plus le souvenir des lieux se précisait dans sa mémoire. L’île de la Réunion ! Un petit village, une maison adossée à même les hauts rochers. Un chemin sur lequel il marchait, sa petite main d’enfant de neuf ans dans une grande main brune, presque noire ; celle de René, son grand-père paternel qui le baladait chaque matin. C’était les vacances, sur l’île qui avait vu naître ses parents. Le long voyage en avion, épuisant certes, mais tellement excitant pour le petit garçon qu’il était ! Et puis l’arrivée sur cette île qu’il ne connaissait qu’aux travers des récits de son papa et de sa maman, lorsqu’ils parlaient de leur enfance. Tout était comme ils avaient dit : l’océan d’un bleu intense, la végétation luxuriante, l...

Où je vais... tu vas !

Image

Du bonheur plein le cœur

Image
J'ai du bonheur plein le cœur ce matin.   Tu es venu me rendre visite cette nuit. Dans une banale scène de vie familiale, tu étais là. C'était une veille de rentrée scolaire et tout comme tes sœurs, tu préparais la tienne. Tu étais assis sur ton lit au milieu de livres et cahiers éparpillés. Un stylo à la main, un bloc de papier sur les genoux, tu écrivais une lettre de motivation pour tenter d'intégrer une école de préparation au métier du bâtiment… rien à voir avec celui que tu avais choisi avant que…  Mais peut-être que tu voulais me montrer toutes les ambitions qui pouvaient t'habiter et que j'ignorais ! Je t'ai fait remarquer que tu t'y prenais vraiment tard. Comme autrefois, tu as répondu avec la nonchalance dont tu savais faire preuve : "T'inquiète maman, ça va le faire !" et "C'est bon, je gère !". J'ai écouté ta voix, je t'ai regardé, admiré et je t'ai laissé, assis sur ton lit… pour me ré...

Il est parti

Image
 Il est parti   Il est parti un matin ou un soir, Un mardi ou un samedi. Peu importe le moment ! Il nous a laissé dans le noir, Perdus, abasourdis, Au bord du déchirement. Au fond du désespoir, Nous avons souhaité arrêter le temps, Revenir au jour d’avant. Nous nous sommes mis à croire Qu’un miracle étonnant Allait pouvoir effacer cet instant. Mais nous avons dû nous rendre à l’évidence. Il est bien parti, l’être chéri, Vers un monde mystérieux. Un monde où le silence Berce à l’infini, Nos enfants merveilleux. Nous devons surmonter notre douleur, Pour nous souvenir De ses moments les plus doux. Nous devons calmer nos pleurs, Pour entendre ses rires Les plus fous. Marie Morel

Naître et mourir !

Image
Naître et mourir ! Telle est la loi de la nature. Surtout s’y plier sans résister, Car il est impossible de la détourner. Lorsque la vie s’installe, La mort est inéluctable. En avoir conscience Peut limiter la souffrance. Lutter est inutile. Le combat est perdu d’avance. La vie est un cheminement Vers l’incontournable achèvement. Gagner la partie, C’est vivre pleinement Le temps accordé Sans jamais se limiter. Marie Morel

Un homme pleure

Image
   Un homme pleure Un homme ne pleure pas ! Disait-il en serrant dans ses bras Son petit enfant, son premier-né Qu’il portait avec fierté. Un homme reste droit Et garde toujours la foi. Il sait contenir ses émotions Face à toutes les situations. Pourtant ce matin, un homme a mal au cœur Et de toute son âme, il pleure. Il a sous les yeux, Le corps sans vie de son fils merveilleux. Un homme s’est effondré Devant la grande cruauté D’un destin insensé Et en millier de fragments, il s’est cassé. Un homme pleure devant l’impensable Baisse la tête devant l’inacceptable. Atteint dans sa chair et dans son cœur, Il se laisse aller à sa douleur. Marie Morel