L’église
Sans doute pour tester ma foi.
Je n’avais plus, depuis longtemps, franchi
son seuil
Pour ne plus avoir à visualiser ton
cercueil,
En ce lieu où mon cœur s’était mis un jour
en deuil.
J’ai remonté lentement l’allée,
Entre deux bancs me suis agenouillée pour
prier.
Mais ils ne sont pas venus les mots,
Étouffés dans ma gorge par des sanglots,
Noyés par les larmes piégées derrière mes
yeux clos.
Autel blanc et fleurs aux subtils parfums
N’ont fait qu’augmenter mon chagrin.
Je voulais entrer en communion avec toi,
Mais je n’ai rien ressenti hormis le froid
Qui s’insinuait inexorablement en moi.
Je n’aime plus les églises, elles sont
tristes ;
Je n’y vois plus que la mort et ses rites.
Même le chant des cloches que j’aimais
autrefois
Me rappelle aujourd’hui que tu es loin de
moi.
Je n’entends plus que le glas qui me glace
d’effroi.
Marie Morel
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