Il y a longtemps
Il y a longtemps
C'était encore le printemps...
C'était il y a longtemps !
Dans la fraîcheur d'un matin de juin...
Au bord d'un chemin !
Une seconde, un seul mot prononcé...
Et toute ma vie a basculé !
C'est aujourd'hui, devant ta photo si jolie,
Que je mesure l'injustice de la vie.
Le cliché semble être d'hier,
Pourtant c'est si loin en arrière !
Tu posais, enfant beau et confiant,
Doux sourire sur tes lèvres et regard brillant.
Plus d'une décennie sans tes rires, sans ta voix,
Sans plus rien connaître de toi,
Sinon les souvenirs qui font mal
Comme les sanglots qu'on ravale !
Des années à tenter de combler ton absence,
À te redonner naissance dans mes cris en silence.
Et revoilà, sur mon cœur endeuillé, un printemps trop fleuri,
Ravivant le feu de mes blessures endormies.
Te survivre ici-bas est un cruel combat,
Mais tu vois, je ne baisse jamais les bras !
L'espoir de te revoir un jour brille plus fort,
En moi, que l'aurore du sombre jour de ta mort !
Marie Morel
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