Marie Morel Auteur

           Maman Je ne t'ai pas quitté maman. Je suis près de toi tout le temps. Tu ne me vois pas tout simplement. Regarde bien autour de toi ! Je suis toujours là, crois-moi ! Je suis dans tout ce que tu vois. Je suis dans la rose que tu respires, Dans le paysage que tu admires, Dans l'enfant que tu entends rire. Je suis dans le vent Que tu entends souffler doucement, Le soir en t'endormant. Je suis partout où tu es maman, Parce que je t'aime infiniment Et jusqu'à la fin des temps. Marie Morel

   Vers un monde plus beau                                 J'écris. J'écris pour toi... tous les jours ! Que tous mes mots te portent Et ouvrent sur ton passage toutes les portes Qui te permettront d'aller encore plus haut, Vers des mondes toujours plus beaux ! Surtout, ne te retourne pas ! Va, mon amour te suit pas à pas !  Marie Morel

     Les adieux   (14 juin 2004)   Une musique céleste emplit les voûtes de l'église   Et je sens mon cœur qui doucement s'enlise   Dans les sables mouvants de la détresse,   Les profondeurs insondables de la tristesse.   C'est le temps des adieux à mon enfant délicieux   Qui ce matin a été élu par les Dieux   Pour rejoindre les anges du ciel   Dans leur danse éternelle.   Mille regards embués se posent sur le cercueil,   Puis sur moi, m'enfermant dans un deuil   Que je ne sais pas porter,   Que je ne pourrai jamais apprivoiser.   Mes adieux signifieraient accepter l'imparfait   De ce monde que je ne comprendrai jamais.   Alors je dis juste au revoir pour ignorer le noir   Et ainsi garder l'espoir un jour de le revoir.     Marie Morel

  Je t'emmène en vacances  Quitte mon ange ton triste monde d'errance !  Je t'emmène en vacances, retrouver ton insouciance  Sur les chemins de ton enfance.  Tu ne seras pas seul ! Sur la plage,  T'attendent tes amis les coquillages  Et les vagues en ravages.  Viens mon fils ! Allons sillonner les sentiers,  Franchir les dunes par milliers  Et tremper dans l'eau salée nos pieds fatigués !  La terre, le ciel et la mer veulent encore une fois  Entendre résonner l'écho de ta voix  Et les battements de ton cœur en émoi.  Et je te regarderai danser sur le sable mouillé,  Ramènerai en souvenir l'image sublimée  De ton regard d'enfant émerveillé.    Marie Morel  

  Juste quelques lignes Juste quelques lignes, pour te dire Que j'aimerais arrêter le temps, Que j'aimerais retourner à la page d'avant, Que j'aimerais que tu reviennes tout simplement !   Juste quelques lignes, pour te dire Que je sais que les rêves ne se réalisent pas toujours, Que je sais que la page est définitivement tournée, Que je sais que tu ne reviendras jamais.   Juste quelques lignes, pour te dire Que je continue pourtant ma route, Que je pense à toi chaque jour, Que je t'aime pour toujours. Marie Morel

  La vie Elle nous déçoit, nous enchante,    Nous bouscule, nous caresse,    Nous repousse, nous attire !    Elle donne, mais reprend,    Calme, puis brûle,    Achète et jette !    Elle nous endort, nous réveille,    Nous casse, nous répare,    Nous déchire, nous raccommode !    Elle détend, puis affole,    Berce, ballotte,    Sauve et noie !    Elle ne tient pas ses promesses,    Mais ne lâche pas nos fils de marionnettes    Qu'elle fait tourner comme des girouettes !    Marie Morel           

     Douleur Douleur sur le temps qui passe, Sur ton empreinte qui doucement s'efface, Sur ta voix qui tel l'écho s'éloigne, Sur mon cœur que le chagrin toujours empoigne. Douleur sur ma vie, Sur des souvenirs qui s'enfuient, Sur des regrets qui résistent, Sur des brûlures qui persistent. Douleur sur le fil rompu, Sur ce qui n'est plus, Sur l'invisible, Sur l'indicible. Douleur sur toi, sur moi, Sur mon destin devenu croix, Sur ton absence, mon supplice, Sur ton silence, mon complice. Marie Morel                

                Demain  L'horizon s'est paré de sa robe de feu            Tandis que sur le sable doré,                               Tes pas laissent leurs dernières empreintes,                 Ultime signature avant le grand plongeon.            Et les vagues, pour te dire adieu,                               Viennent doucement te caresser                ...

    Un ange de cristal Pourtant, tout disait que tu étais un être exceptionnel :   Ta démarche douce, aérienne, presque surnaturelle, Tes sourires généreux, ta voix pleine d’émotions, Tes mains ouvertes et ta gentillesse sans nom ! Mais nos cœurs en perpétuelle quête d’absolu, Trop fermés, ne l’ont pas vu ! Si nous nous étions montrés plus curieux, Si nous avions ouvert plus grands nos yeux, Nous aurions pu voir l’enfant lumière Qui t’habitait sous ton enveloppe éphémère. Mais préoccupés par nos propres destins, Nous avons omis de nous intéresser au tien ! Ce n’est que lorsque tu nous as quittés, Que nos pauvres âmes, bouleversées, Tout à coup se sont réveillées ! Un ange de cristal vivait à nos côtés. Nos larmes ne suffiront jamais pour dire nos regrets, De n’avoir pas su, de ta clarté, nous émerveiller ! Marie Morel

Clémentine Merveilleuse Clémentine ! Va, ma belle, ma merveilleuse ! Va rejoindre les anges Dans leur grand paradis blanc ! N'aie pas peur !                                                        Passe la rivière de larmes qu'ont versées les tiens ! Derrière toi, elle finira bien par se tarir, Pour te laisser aller, douce et légère, De l'autre côté de la berge ! Fait fi de la maladie et de la souffrance, Les voleuses de ton enfance ! Va ouvrir tes bras aux étoiles ! Et si l'une d'elles, plus scintillante que les autres Vient te prendre par la main, Fais-lui confiance et laisse-toi guider ! C'est ma lumineuse, une partie de moi-même ! Je lui ai appris, le temps de sa courte vie ici-bas, La beauté, la délicatesse et l'innocence d'un enfant ! ...

                 A tous ceux que j'ai connus et aimés ! Guillaume   Cindy   Frédéric   James   Dorine   Clémentine   Constance   Apolline   Elia    Noël   Emma ...   Marie Morel  

           Guillaume (mon fils chéri) et Clémentine (fille chérie de mon amie)   Ensemble   Jusqu'ici, tu étais seul, mon fils,   À visiter mes nuits,   À remplir mes rêves de tes sourires,   Ceux qui me manquent tant le jour !   Mais depuis quelques temps,   Un ange magnifique t'a rejoint,   Et voilà que vous êtes deux   À peupler mon sommeil de babillages   Et de francs éclats de rire.   Poser ma tête sur l'oreiller,   Ce n'est plus pour vous pleurer,   Mais pour vous rejoindre dans vos balades   Au milieu de fleurs de toutes les couleurs,   D'étoiles aux mille éclats.   Je me réveille au petit matin,   Les yeux pleins de petites lumières,   Souvenirs des moments de joie   Qu'ensemble, vous m'avez comblée.   Et toute la journée, je scande mon seul espoir :   Celui de vous retrouver dès la nuit tombée !  ...

  Clémentine          J'ai rêvé d'un ange  J'ai reçu comme un cadeau précieux ton baiser soufflé, Que j'ai changé, pour cette nuit, en milliers de pensées; Autant d'étoiles qui sont montées vers toi, Pour illuminer ton ciel et éclairer le chemin de mes bras, Dans lesquels tu es venue te blottir tout en douceur, Gravant pour toujours ton empreinte sur mon cœur !   J'ai aimé ces heures où ensemble, nos esprits ont voyagé, Sans contraintes de temps, ni limites d'âge imposées, Dans des paradis où on peut vivre tous ses rêves insensés Par le simple fait d'y avoir un instant pensé ! Et me réveiller ce matin avec l'écho de tes rires Et me dire que toute ma vie, je pourrai m'en souvenir !   Si je pose sur ma page ce rêve si joli, C'est pour le raconter à ta maman chérie ! Celle à qui tu manques tant, Qui parle de toi tout le temps ! Qu'elle sache que son immense amour te porte très haut, Te pousse vers des mondes toujours plus beaux !   ...

             Petit éphémère   Comme une bise légère,    Il nous effleure, promesse de vie,    Puis s'en va s'évanouir au-dessus des rivières,    Emportant dans le courant nos cris !    Que faire maintenant petit papillon,    De tout l'amour dont nous avons rempli nos cœurs ?    Nous comptions te le souffler à toutes occasions,    À chaque éclat de tes rires de bonheur !    Ils seront lourds désormais nos matins,    Sans la bise fraîche et légère,    Caressant de ses battements d'ailes nos chagrins    De n'avoir pu te garder près de nous, petit éphémère !       Marie Morel   

Mélopée pour un ange Dors bébé... dors ! Maman a prié les vents D'emporter au loin l'orage grondant. Pas de pluie au-dessus du lit de son p'tit enfant ! Dors bébé... dors ! Papa a fait appel au hibou Pour faire fuir le méchant loup. Pas de peur dans les yeux de son p'tit doux ! Dors bébé... dors ! Grande sœur a, tout là-haut et toute fière, Réuni pour une berceuse, tous les anges de l'univers. Pas de chagrin dans le cœur de son p'tit frère ! Dors bébé... dors ! Toute la famille, autour de ta couche dorée, A demandé à la lune de l'éclairer.  Pas de noir dans leurs douces pensées d'éternité ! Marie Morel

     Les souvenirs Ils m'étreignent le soir, Hantent mes nuits noires, Réveillent brutalement mes matins Et assombrissent mes lendemains.   Ils détournent mes pensées, Chavirent mes rêves à peine imaginés, Attisent sans cesse mes brûlures Et ouvrent toujours plus grandes mes blessures.   Mais je ne veux pas les perdre...   Car ils dessinent aussi sur mes lèvres des sourires Lorsqu'ils emplissent ma tête de ses rires, Nourrissent ma mémoire d'images tendresse, Et ramènent à mon oreille sa voix caresse.   Qu'ils m'assaillent donc, les souvenirs du temps d'avant, Qu'ils soient tourment ou apaisement ! Mais qu'ils n'aillent surtout pas mourir au fond de l'oubli  Avec les petits bouts de vie de l'enfant que j'ai tant chéri ! Marie Morel

Il y a longtemps                                   C'était encore le printemps... C'était il y a longtemps ! Dans la fraîcheur d'un matin de juin... Au bord d'un chemin ! Une seconde, un seul mot prononcé... Et toute ma vie a basculé !   C'est aujourd'hui, devant ta photo si jolie, Que je mesure l'injustice de la vie. Le cliché semble être d'hier, Pourtant c'est si loin en arrière ! Tu posais, enfant beau et confiant, Doux sourire sur tes lèvres et regard brillant.   Plus d'une décennie sans tes rires, sans ta voix, Sans plus rien connaître de toi, Sinon les souvenirs qui font mal Comme les sanglots qu'on ravale ! Des années à tenter de combler ton absence, À te redonner naissance dans mes cris en silence.   Et revoilà, sur mon cœur endeuillé, un printemps tro...

Clémentine     Lettre à Clémentine     Des années, de longs mois,  Mais pas un seul jour sans une pensée pour toi ! Tu es là à chaque instant, Plume, caresse, effleurement, Petite bise chantante, Lointaine étoile scintillante ! Tu vis dans tout ce qui m'entoure, Dans le visible, l'invisible, avec ou sans contour ! Je te vois tout le temps, Dans le moindre souffle du vent, Dans des mimiques d'enfants, Dans les yeux chagrins de tes parents ! Tu brilles sur une photo dans ma maison, Dans une rose de mon jardin qui porte ton nom ! Et quand les jours se font trop courts pour combler l'absence, Tu visites mes nuits, sublime présence, Remplissant mes songes de tes rires Et ma mémoire de tendres souvenirs ! Des années entières, de longs mois, Mais pas un seul jour sans toi ! Gravée sur mon cœur, tu y resteras toujours, Petite flamme éte...