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Dis ! l'as-tu vu ?

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Dis ! l'as-tu vu ?                                                                    Celui qui n'a qu'à ouvrir les bras Pour envelopper l'univers. Cel ui qui brille si fort, Beaucoup plus fort que la lumière. Dis ! l'as-tu entendu ? Celui dont la voix résonne dans l'espace, Avec son écho déferlant en cascade, Emplissant le moindre recoin De son chant divin. Dis ! l'as-tu croisé ? Son regard caressant le ciel et la terre, Effleurant nos humbles âmes, Rieur face à nos joies, Larmoyant sur nos peines. Dis ! l'as-tu rencontré ? Celui qu'on prie, Qu'on implore souvent, Qui nous guide malgré nos doutes. Dis mon fils ! as-tu vu Dieu dans toute sa splendeur ? Marie Morel  

Tu es là

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                  Tu es là                                     Tout ce que je fais, tu le fais avec moi. Tout ce que je vois, tu le vois avec moi. Où que j'aille, je t'emmène avec moi. Tu es là. Tu es toujours là. Tu ne quittes jamais mes pensées. Car il n'est pas de roses qui s'ouvrent dans le jardin, Sans que je ne pense à toi. Il n'est pas de regards d'enfants que je croise, Sans que je ne pense à toi. Il n'est pas de musiques que j'écoute, Sans que je ne pense à toi. Il n'est pas de paysages que j'admire, Sans que je ne pense à toi. Tu es là. Tu es toujours là. Marie Morel

Délivrance

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            Délivrance                                        La lumière dans ses yeux S’est éteinte comme rêves inachevés, Me laissant à genoux prier Dieu : Par pitié, qu’il soit ressuscité ! Sa voix s’en est allée tel l’écho qui se meurt, Emporté vers des profondeurs D’où s’est lesté mon cœur Et où se noient les souvenirs bonheur. Je pleure sur ce qui n’est plus, Sur ma vie qui me fait violence, Sur la terre qui s’est tue, M’étouffant sous son silence. Terrée dans ma souffrance, Je ne puis atteindre les mains tendues. Seule ma mort sera délivrance, Lorsqu’elle me rapprochera de l’enfant perdu. Marie Morel
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  Un extrait de mon livre Mon tout premier souvenir Je suis une petite fille d’à peine deux ans. J’ai le teint pâle, les yeux marron, et les cheveux très blonds avec des mèches qui me couvrent le front. Je suis ce qu’on appelle gentiment un bébé bien potelé. Je suis habillée d’une culotte bloomer et d’une petite robe en forme de brassière, le tout confectionné dans une toile de coton blanc, par maman qui est une très bonne couturière. Je suis nu-pieds. Je suis debout entre les genoux de papa, qui est assis sur un tas de planches à l’arrière d’un vieux camion rempli de bric-à-brac. Nous déménageons. Nous quittons une minuscule maison qu’on appelle ici une case, et dans laquelle je suis née, faite de bois, recouverte de paille de vétiver, au milieu d’une petite forêt de filaos. Le vétiver est une plante que l’on cultive pour la distillation de ses racines en vue d’obtenir une essence très prisée qui est utilisée en parfumerie. Ce sont ses longues feuilles qui, une f...
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                                                            Ma petite maman                                                                             Que de chemins parcourus, que de montagnes gravies ! Je te revois encore, le jour de mon départ, Hagarde, désespérée, le cœur en mille morceaux. Tu ne voulais plus croire à la vie, Puisque tes espoirs, de toutes parts, S'éparpillaient en lambeaux. Que de force et de courage tu as su te remplir ! J'ai assisté d'en haut à tous tes combats Pour résister, pour ne pas te noyer. Combien de fois as-tu sombré, avant de rejaillir  Des torrents qui bouillonnaient sous tes pas ? Des vagues ...

Confidence à l'enfant

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                       Confid ence à l’enfant                                       Aujourd’hui, tu aurais quarante ans. Un soir, il y a dix-neuf ans, tout s'est figé pour ta maman. Je ne t’ai pas connu et semble te connaître tellement ! À travers son cœur saignant et son regard aimant, Je vois un bel enfant. Un jour, j'ai voulu t’approcher de plus près, Sans pour autant oser le demander. Comme connectées, ta maman me l’a proposé. Au milieu de tes belles roses, tu semblais si léger, À croire que tu nous attendais, À vouloir partager un instant de notre magnifique journée. Sache qu’elle t’a pardonné de l’avoir quittée, Que tu es sans cesse dans ses pensées, Que dans sa poitrine déchirée, tu seras gravé à jamais. Elle avance de peur de tomber. Et ta mort a ouvert tant de portes qu’elle ne soupçonnait. Oh, bel enfant, ton admirable...

Lettre à l'Amie

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                    Lettre à l'Amie  Pas celle qu'on choisit mais celle qu'on reconnaît.  Celle qui vivait en nous, silencieuse, tapie, insoupçonnée.  Celle qui se révèle un jour, paraissant juste naissante  Mais qu'on porte depuis toujours dans notre inconscient.  Cette part de nous-même sortie du miroir et qu'on embrasse enfin.  Celle qui nous aide à porter nos rêves, qui nous rend nos sourires,  Qui allège par ses rires le fardeau de nos peines. Celle qui nous pare avant la chute, nous sort la tête de l'eau.  Celle qui partage tout, les joies simples, les bonheurs immenses, Les petits riens, les grands chagrins.  Celle qui comprend, qui entend, qui regarde, qui parle.  Celle qui ouvre la route sur tous les possibles de demain. Lettre à l'Amie qu'on n'a pas vraiment cherchée   Et qui a pourtant donné un sens au mot Amitié.  Marie Morel