Marie Morel Auteur

                                                                                                                                        Pour toi Guillaume Je t'ai aimé mon fils, je t'aime et je t'aimerai toujours. Ne crois pas que ta mort nous a séparés pour toujours. Chaque jour qui passe est u...

       Je t'aimerai toujours Quels que soient les chemins que j’emprunterai, Les choses et les paysages que j’admirerai, Les mains qu’entre les miennes je serrerai, … Les yeux dans lesquels je me mirerai, Je t’aimerai toujours. Peu importe les années qui passeront, Les souvenirs qui doucement s’effaceront, Les lumières qui peu à peu s’éteindront, Mes forces qui un jour chancelleront, Je t’aimerai toujours. Que mon cœur sera triste ou joyeux, Que je vivrai du morne ou du merveilleux, Qu’il y aura ou non des étincelles dans mes yeux, Que seront comblés ou non tous mes vœux, Je t’aimerai toujours. Et quoi que tu deviennes là-bas, Quoi que je vive ici-bas, Qu’on se suive ou non pas à pas, Qu’on se retrouve un jour ou pas, Je t’aimerai toujours. Marie Morel

(vers toi, mon ange)   À petits pas  Le soleil se fait timide ce matin, Tout comme les cœurs chagrins Qui cheminent, des fleurs plein les bras, … Doucement, tristement, à petits pas... Tous vont au même carrefour, Là où un jour, ils ont laissé leurs amours : Amis, parents, enfants, Leurs rires et le bonheur d'avant. Je fais aussi le chemin, maintenant, Car je sais que tu m'attends ! Souriant sur le médaillon d'une pierre, Tu guettes l'arrivée de ta petite mère. Lorsque j'arriverai, de chrysanthèmes colorés, De roses parfumées, Je couvrirai ton berceau, Promis ! Il n'y en aura pas de plus beau ! Et pendant un instant, je laisserai voler mon âme, Qu'elle te rejoigne là-bas chez la grande dame, D'où on s'émerveillera ensemble de la féerie florale, Tapissant la couche d'une jeune étoile ! Marie Morel

Envolée de mots Tous les mots que je n'ai pas su te dire, Il y a longtemps, pendant vingt et un ans, Voilà que je peux te les écrire … Depuis douze ans maintenant ! Ils étaient pourtant sur mon cœur Débordant d'un amour sans condition, Mais muets au nom d'une pudeur, Héritage certain d'une trouble éducation ! Ta mort a fait voler en éclats mes retenues, Remis à jour mon existentiel, Permis à mon âme une mise à nu Pour enfin pouvoir exprimer l'essentiel. Et ils sonnent mes mots désormais, Pour crier ton absence, Des "je t'aime à jamais", Pour combler le vide et le silence ! Ils débordent de tout mon être Pour aller vers toi, Envolée de signes et de lettres Porteuses de mes peines et de mes joies. Envolée de mots pour toi mon grand, Ceux que j'aurais dû te dire avant ! Caresse de ma plume sur ta candeur d'enfant, Sur mes regrets d'antan s'estompant doucement ! Marie Morel

      Rêver pouvoir ! Me résigner à ce que ta vie puisse se comparer   À un livre qu'on aurait trop vite refermé,   À peine quelques pages tournées ! N'avoir comme souvenirs que ton sourire d'enfant, Tes joies timides aux prémices de tes émois d'adolescent, Et pour ton devenir... le néant, rien que le néant ! Devoir compter une à une les années, Pour voir se rapprocher l'espoir d'un jour te retrouver, Lorsque enfin, l'heure pour moi aura sonné ! Mais souffrir, en attendant, d'une blessure lancinante Qui se nourrit du vide de ton absence trop pesante Et me maintient corps et âme en pleine tourmente ! Alors, rêver pouvoir reprendre le livre dans mes mains, M'y perdre tel le bateau ivre dans le lointain, Et tanguer entre les pages pour ne jamais atteindre le mot FIN ! Marie Morel

                     Mon rêve Doucement, tu marches vers moi. Des petites lumières scintillent autour de toi. Ton sourire est lumineux … Et ton regard brille de mille feux. Je suis en train de vivre un moment délicieux Et je n'arrive pas à en croire mes yeux ! Car hier encore tu étais mort et enterré. Je le sais, je t'ai tellement pleuré ! Par quel miracle, mon fils, peux-tu être là, Plutôt que loin, là-bas ? Suis-je en train de rêver toute éveillée ? Ma raison est-elle en train de m'abandonner ? Je veux te serrer fort contre moi Pour m'assurer que c'est bien toi. Mais lorsque je m'approche, une barrière invisible Semble te rendre inaccessible. J'essaie encore, mais en vain ! Je ne peux même pas atteindre ta main. Pire encore ! Tu t'éloignes à reculons. Alors de toutes mes forces, je crie ton nom. Soudain, je me retrouve dans mon lit, ébahie ! Ciel ! Que se passe-t-il i...

     Le ciel pleure Le ciel pleure au-dehors Et dans mon cœur il fait froid. Où es-tu mon soleil ? Sur ma page blanche, Ma plume s'est figée ! Elle refuse d'écrire les mots, Ceux qui n'existent pas Pour dire le manque de toi. Reviens ma lumière ! Reviens le temps d'un sourire, D'un baiser sur ton front, D'un "je t'aime maman" ! Le ciel pleure au-dehors Et dans mon cœur il fait froid. Où es-tu mon soleil ? Dans ma maison, Les rires se sont tus ! Ils refusent de résonner dans le silence, Celui qui pèse si lourdement Sur l'image de l'absent. Reviens ma lumière ! Reviens le temps d'une caresse, D'un bisou sur ma joue, D'un "je t'aime mon enfant" ! Le ciel pleure et mon cœur a froid. Tu me manques mon soleil ! Marie Morel

    L'amour en souvenir Je voudrais que tu reviennes Glisser ta main dans la mienne Et faire ensemble un bout de chemin … Pour atténuer mon indicible chagrin. Le temps de se dire les mots de douceur Que nous avions dans le cœur Mais que par stupide fierté, Nous n'avons jamais prononcés. De regarder dans la même direction En éprouvant les mêmes émotions, Sans avoir à se les dire, Sans avoir à se les décrire. Que tu reviennes juste un instant, Le temps de mettre à nu nos sentiments, Pour que chacun puisse repartir En emportant l'amour en souvenir. Marie Morel

                                                      Questions Où sont passées les heures, les journées et toutes ces années Qui nous ont été volées et que nous n’avons pas pu partager ? Dans quel gouffre se sont perdus nos rêves et nos rires ? … Quel ouragan a donc balayé notre empire ? Comment imaginer l’homme que tu serais aujourd’hui, Quant à peine sorti de l’enfance, tu es parti sans un bruit ? Qu’en est-il de cette complicité qui nous nourrissait ? De ces regards lumières qui nous suffisaient ? Et tout ce temps qui s’écoulera encore et qu’on nomme avenir Ne va-t-il pas effacer d’un revers les derniers souvenirs ? Dans quelles contrées t’ont emporté les vents ? Combien as-tu traversé de pays, d’océans ? Reconnaitrai-je, le jour de mon trépas,...

         Sans jamais t’oublier   Le triste jour de ton décès, J’étais sûre que tout allait s’arrêter. Que rien ni personne ne pouvait encore évoluer … Dans cet univers que toi, tu étais en train de quitter. Que toutes les pages étaient tournées Et le livre bien refermé. Mais ce ne fut pas le cas. Le lendemain et tous les autres jours, tout était là ! Les oiseaux continuaient à piailler Sur leurs branches, haut perchés, Les fleurs à ouvrir leurs pétales À la fraîche rosée matinale. Je pensais que mon cœur était mort avec toi Et serait incapable d’être encore en émoi. Mais je m’émerveille encore devant toute beauté Que la nature offre à mes yeux étonnés, Devant toute forme de vie qu’il m’est donné D’admirer sans jamais me lasser. Je croyais t’avoir perdu à jamais, Mais tu es là à chaque pas que je fais. Je te vois partout, dans le grand miroir Que m’offr...

Je t'ai aimé mon fils, je t'aime e t je t'aimerai toujours. Marie Morel