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Lettre à l'Amie

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                    Lettre à l'Amie  Pas celle qu'on choisit mais celle qu'on reconnaît.  Celle qui vivait en nous, silencieuse, tapie, insoupçonnée.  Celle qui se révèle un jour, paraissant juste naissante  Mais qu'on porte depuis toujours dans notre inconscient.  Cette part de nous-même sortie du miroir et qu'on embrasse enfin.  Celle qui nous aide à porter nos rêves, qui nous rend nos sourires,  Qui allège par ses rires le fardeau de nos peines. Celle qui nous pare avant la chute, nous sort la tête de l'eau.  Celle qui partage tout, les joies simples, les bonheurs immenses, Les petits riens, les grands chagrins.  Celle qui comprend, qui entend, qui regarde, qui parle.  Celle qui ouvre la route sur tous les possibles de demain. Lettre à l'Amie qu'on n'a pas vraiment cherchée   Et qui a pourtant donné un sens au mot Amitié.  Marie Morel

Le bonheur d’éternité !

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    Le bonheur d’éternité ! J’ai transformé ma mémoire En une commode aux mille tiroirs, Pour y caser tous mes souvenirs Et pouvoir à ma guise les ressortir, Chaque fois que de ta pureté, Mon cœur voudra s’abreuver ! J’ai planté dans notre jardin, Des parterres de fleurs aux mille parfums, Avec de multiples allées Que j’arpenterai à la fraîche rosée, Pour y retrouver le tien Lorsque mes matins seront trop chagrins ! J’ai sculpté dans tout mon être, Le berceau qui te fera renaître, Celui qui te bercera mieux que tous les bras, Te chantera tous les airs que tu voudras, Chaque fois que sur ton sommeil d’enfant, J’aurai besoin de veiller comme la plus tendre des mamans ! Je ferai de mon trépas une marche vers toi Et lorsque j’aurai posé ma croix, J’allumerai la flamme, Celle qui éclairera nos âmes, Quand elles auront trouvé, l’une contre l’autre bien serrée, Le bonheur d’éternité. Marie Morel

Vivre fait mal !

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  Vivre fait mal ! Quand le cœur saigne et qu'on n'en connait pas la cause, Il y a de l'espoir. Mais quand on sait pourquoi et que c'est irréversible, Alors c'est le trou noir. Il n'y a pas, près de moi, de branches auxquelles m'accrocher. Je me noie, seule. Et même si une main m'était tendue, Mes rêves anéantis m'empêcheraient de l'atteindre. Mes seules armes... mes larmes. On pleure quand on naît, quand on a peur, Quand on nous blesse, quand on meurt. On pleure pour un rien, pour tout. Vivre fait mal... j'ai mal... si fort ! Marie Morel

Des signes par milliers

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Des signes par milliers Tu viens de me quitter Et me voilà déjà aux aguets, À l’affût du moindre signe de toi Pouvant me mettre encore en émoi ! Défiant les frontières de l’inaccessible, Rejetant l’impossible, Je te cherche partout, Espérant te trouver dans tout. Dans le vent chantant, Sur les ailes d’un papillon virevoltant. Dans la douceur d’un baiser d’enfant, Sur les moutons de nuages blancs. Sous quelle forme peux-tu me visiter ? Te reconnaîtrai-je sans hésiter ? Était-ce toi, hier, dans ce petit pinson, Piaillant joyeusement au-dessus de notre maison ? Est-ce toi, ce matin, dans cette chanson que tu aimais Et qui soudain me transporte comme jamais ? Mes yeux n’auront de cesse de scruter le monde, Pour y voir chaque clin d’œil que tu laisseras dans ta ronde. Des signes par milliers Pour panser mon cœur déchiré ! Des signes par milliers Pour éclairer mes sentiers ! Te retrouver dans toute chose, mon enfant, mon amour, Pour te dire encore et encore que je t’aime pour toujours. Marie...

Le temps qui passe...

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Le temps qui passe... C’était il y a huit ans déjà ! Au petit matin du seize juillet, tu prenais ton envol. Depuis, pas une seule journée sans une pensée pour toi. Tu brilles si fort dans le sourire et dans les yeux de ta maman Que j’en oublie le temps passé... Et s'il est des jours où je ne la vois pas, tu visites mes nuits Et tu éclaires mes rêves de ta beauté étincelante. Huit années passées... Mais tellement présente à chaque instant ! Petite flamme, dans mon cœur tu danses éternellement. Bisous étoilés douce Clémentine ! Marie Morel

Tu reviendras demain ?

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Tu reviendras demain ? Autrefois, tu vivais près de moi. Je pouvais te regarder grandir. C'était facile, évident et beau. Aujourd'hui, pour juste t'apercevoir un instant, je dois m'enfermer dans le silence, puis doucement l'apprivoiser, m'en faire une alliée. Je dois fermer les yeux car tu ne peux apparaitre que derrière mes paupières closes. C'est là que tu m'attends, tout près de ma mémoire. Le silence, les yeux fermés, une mémoire en alerte, voilà ce qu'il faut pour passer quelques minutes avec toi. Mais ça vaut son pesant d'or ! Car alors tu es vivant ! Tu es beau, tu ris, tu chantes, tu racontes ! Ta voix n'est plus lointain souvenir. Non ! Elle résonne dans tout mon être quand elle m'appelle : maman ! Ce mot dans lequel tu mettais tant de choses… Doux instant précieux, mais qui ne dure pas ! Mes paupières se battent pour s'ouvrir à la lumière. Tu vas partir… t'évanouir dans les larmes qui déjà perlent au coin...

La grande faucheuse

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La grande faucheuse Qu’ai-je donc fait de si horrible Pour mériter pareille douleur indicible ? Pour que toi, la grande faucheuse, L’insatiable voleuse, Emporte loin de moi Mon petit enfant roi.  N’en as-tu jamais assez De laisser derrière toi des êtres brisés ? Des pères effondrés, Des mères déchirées ! Sans états d’âmes, Tu te nourris de jeunes âmes. Que fais-tu de l’amour qui les a engendrées ? Des espoirs qui sur elles, ont été fondés ? Mais à quoi bon essayer de te raisonner ? Tu es bien incapable de penser ! Tu ne fais que ton infâme devoir, Celui d’entraîner dans le noir, Des petits êtres innocents, Ces petits êtres, nos enfants ! Marie Morel